Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Désinformation : l’Union européenne déclenche une « enquête formelle » visant le réseau social X

La Commission européenne avait annoncé en octobre l’ouverture d’une procédure préliminaire au sujet de « fausses informations », de « contenus violents et à caractère terroriste » et de « discours de haine » visant le réseau social du milliardaire Elon Musk.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 décembre 2023 à 13h23, modifié le 18 décembre 2023 à 14h30

Temps de Lecture 2 min.

Elon Musk, lors de la septième édition de VivaTech, à Paris, le 16 juin 2023.

La Commission européenne a annoncé, lundi 18 décembre, l’ouverture d’une « enquête formelle » visant le réseau social X pour des manquements présumés aux règles européennes en matière de modération des contenus et de transparence. Une première, dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA, pour Digital Services Act).

« L’époque où les grandes plates-formes en ligne se comportaient comme si elles étaient trop grandes pour se préoccuper des règles est révolue », a déclaré le commissaire européen chargé du numérique, Thierry Breton, en affirmant que les nouvelles règles permettaient de « protéger nos citoyens et nos démocraties ».

Depuis que le milliardaire Elon Musk a racheté Twitter, en octobre 2022, avant d’en changer le nom, la plate-forme a assoupli ses règles sur la désinformation, a réduit ses équipes de modération des contenus et a permis le retour de nombreuses personnalités controversées.

La Commission européenne avait annoncé, le 12 octobre, l’ouverture d’une procédure préliminaire au sujet de « fausses informations », de « contenus violents et à caractère terroriste » et de « discours de haine », visant le réseau social d’Elon Musk, cinq jours après l’attaque du Hamas contre Israël. Cette première étape consistait en une demande d’informations pour vérifier le respect des obligations européennes par la plate-forme X.

« Rassembler des preuves »

Les réponses apportées par l’entreprise américaine, ainsi que son « rapport de transparence » publié au début de novembre pour faire le point sur les moyens de modération des contenus mis en œuvre, n’ont pas convaincu l’exécutif européen, désormais doté de pouvoirs de contrôle et de sanctions. La législation européenne prévoit des amendes pouvant atteindre 6 % du chiffre d’affaires mondial du groupe mis en cause. En cas de violations graves et répétées, une plate-forme peut même être interdite d’opérer dans l’UE.

« Les preuves dont nous disposons actuellement sont suffisantes pour ouvrir officiellement une procédure à l’encontre de X », a affirmé la vice-présidente de l’exécutif européen Margrethe Vestager, citée dans un communiqué.

Avec le déclenchement de la procédure « formelle », la Commission européenne a expliqué lundi qu’elle allait continuer à « rassembler des preuves » en réclamant de nouvelles informations à X, en conduisant des interviews ou en menant des inspections.

Cette procédure permet désormais à la Commission européenne de prendre des mesures pour contraindre X à se conformer aux règles, ou bien d’accepter des mesures proposées par la plate-forme pour répondre aux sujets d’inquiétude.

Le Monde
Offre spéciale étudiants et enseignants
Accédez à tous nos contenus en illimité à partir de 9,99 €/mois au lieu de 11,99 €.
S’abonner

Aucune date limite n’est fixée pour l’enquête en cours. Les investigations porteront en particulier sur « la diffusion et l’amplification de contenus illégaux et de désinformation dans l’UE », a précisé Thierry Breton.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Elon Musk, le désinformateur désinformé

La nouvelle législation a permis à Bruxelles de donner un vaste tour de vis pour mettre au pas les très grandes plates-formes en matière de diffusion de contenus, mais aussi de commerce en ligne. Diverses enquêtes préliminaires ont déjà été ouvertes sur différents sujets contre Apple, Google, Meta (Facebook, Instagram), TikTok, Snapchat, YouTube et Amazon. La procédure ouverte lundi à l’encontre de X est toutefois inédite et révèle les inquiétudes spécifiques du régulateur européen à son sujet.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.