Qu'est-ce que l'héréditarisme et pourquoi le défendre ?
Le meilleur contre-argument face aux postulats des gauchistes
Établir l’importance respective des gènes et de l’environnement dans l’origine des différences d’intelligence est un sujet épineux, en particulier à cause de la religion de la “page blanche” ou “tabula rasa” imposée par la gauche, selon laquelle tout est toujours environnemental.
Comme je l’ai déjà écrit dans plusieurs articles, l’héritabilité de l’intelligence (QI) à l’âge adulte dans les sociétés occidentales est d’environ 80%. Cela signifie que 80% des différences d’intelligence entre les adultes sont dues à des différences génétiques.
Il s’agit ici des différences entre individus, et l’héritabilité élevée de l’intelligence fait consensus dans la communauté scientifique. Notez qu’il est fréquent que les psychométriciens écrivent que l’héritabilité est “au moins de 50% à 60%”, de sorte à ce que personne ne leur reproche de la sur-estimer, mais en réalité, à l’âge adulte, les estimations de meilleure qualité sont à 80% ou plus.
Quoiqu’il en soit, ces estimations d’héritabilité à l’échelle individuelle ne sont absolument PAS controversées dans le monde de la recherche sur l’intelligence (bien que l’opinion publique, ignorant ces résultats qui existent pourtant depuis quelques décennies, s’imagine probablement que l’environnement a une importance plus élevée.)
En revanche, le sujet devient beaucoup plus brûlant, y compris dans la communauté scientifique, dès lors qu’on s’intéresse à l’origine des différences d’intelligence entre groupes de populations (par exemple, entre les populations de différents pays, ou bien entre les différents groupes ethniques aux États-Unis).
Deux camps s’opposent dans ce débat :
Les héréditaristes, qui pensent que ces différences sont au moins en partie d’origine génétique.
Les environnementalistes (adeptes de la “page blanche”) qui soutiennent l’idée que ces différences sont entièrement d’origine environnementale.
Je fais évidemment partie du camp héréditariste, à la fois pour des raisons simples et qui relèvent de l’instinct, mais aussi parce qu’après avoir étudié les arguments de chaque camp, il est évident à toute personne honnête avec elle-même que les preuves pointent de manière écrasante vers l’héréditarisme.
5 preuves simples en faveur de l’héréditarisme
Je consacrerai un article long à la question des preuves de l’héréditarisme, mais je peux très rapidement mettre en avant les raisons logiques en faveur d’une origine génétique des différences :
L’impossibilité de l’égalité : différents groupes de populations ont évolué dans des environnements différents, et la sélection naturelle a opéré de façon différente dans chacun d’eux. C’est la raison pour laquelle nous constatons des différences physiques entre populations, et il est tout à fait admis que ces différences sont d’origine génétique. Par conséquent, penser que l’évolution s’arrête au niveau du cou est scientifiquement absurde, il est clair que le cerveau a lui aussi subi des contraintes évolutives différentes pour chaque groupe. Par défaut, on doit donc s’attendre à voir des différences d’intelligence d’origine génétique entre les groupes, et le postulat de l’absence de différences semble aberrant puisqu’on peut le voir comme un événement de probabilité nulle.
L’héritabilité au sein des groupes de population (intra-groupe) dans les pays occidentaux est de 80% : en l’absence d’informations supplémentaires, l’hypothèse de départ pour la valeur de l’héritabilité inter-groupes (c’est-à-dire le pourcentage des différences d’intelligence entre groupes qui est d’origine génétique) doit donc être la même, à savoir 80%. À noter qu’il est mathématiquement possible d’avoir une héritabilité intra-groupe de 100% et une héritabilité inter-groupes de 0%, mais ce n’est pas parce que c’est théoriquement possible que c’est l’option la plus probable, et en réalité, c’est tout à fait improbable.
Le fameux Effet Flynn n’a pas réduit les différences d’intelligence (et de performance) entre les populations : j’ai rédigé un article complet sur l’effet Flynn et le facteur g démontrant que l’effet Flynn ne porte pas sur g, tandis que les différences raciales portent sur g, ce qui est un argument en faveur de l’héréditarisme, puisque l’effet Flynn a des causes environnementales qui n’ont pas été capables de réduire les disparités entre groupes.
Les écarts de QI entre les groupes aux Etats-Unis sont stables depuis des décennies : malgré des dizaines d’années d’antiracisme, de discrimination positive, de tentative de réduction de ces écarts, malgré des milliards dépensés en aides publiques et en interventions éducatives, les disparités de performance n’ont pratiquement pas bougé entre noirs et blancs aux Etats-Unis. Nous avons tout (et même bien trop) mis en place pour les combattre et pourtant rien n’y fait. Cela laisse supposer que les différences sont essentiellement d’origine génétique et donc impossibles à résorber de façon environnementale.
La réussite des Asiatiques de l’est et des Juifs dans tous les pays où ils se trouvent prouve bien que la thèse selon laquelle les afro-américains et les hispaniques seraient discriminés et subiraient le racisme des blancs, d’où leurs sous-performances, relève du mythe. En revanche, la thèse héréditariste est tout à fait cohérente avec la réussite relative des Asiatiques de l’est et des Juifs partout où ils sont.
La thèse environnementaliste est une position extrême adoptée par idéologie (ou par lâcheté)
Ces 5 arguments logiques et simples à comprendre prouvent (sans avoir à rentrer dans des considérations techniques) que la thèse environnementaliste des adeptes de la “page blanche” est tout à fait improbable. Ce n’est absolument pas une thèse mesurée que l’on adopte par “principe de précaution”, c’est une position extrême qui est défendue par idéologie.
Et pourtant, c’est l’opinion à laquelle adhère largement le grand public et qui est la ligne à proclamer publiquement dans le monde académique si vous voulez éviter tout ennui. Franck Ramus le démontre parfaitement : il maîtrise tout à fait le sujet de l’intelligence, démonte régulièrement les mythes sur le QI, et n’hésite pas à rappeler que l’héritabilité de l’intelligence est élevée et que les différences d’intelligence entre les individus sont dues en partie à des différences génétiques. En revanche, dès qu’il s’agit des différences d’intelligence entre groupes, il bottera en touche en arguant du fait qu’on ne sait pas, et que la position à tenir par défaut est qu’elles sont d’origine environnementale.
J’en profite pour rappeler que selon le sondage le plus récent effectué auprès de chercheurs en intelligence, 84% des experts interrogés pensent que les gènes ont une influence partielle sur les différences raciales de QI. Seuls 16% défendent donc la position purement environnementaliste.
NB : J’ai rédigé ici un article sur les sondages des experts sur l’intelligence et l’origine génétique ou non des écarts de QI.
J’ai représenté ci-dessous un tableau qui résume à quel point ces sujets sont controversés selon le contexte :
En résumé : nous avons du travail !
Pourquoi défendre l’héréditarisme est important ?
La raison pour laquelle j’aborde ce sujet et pour laquelle on pourrait croire que je suis “obsédé par le QI et la génétique” est simple :
L'une des pierres angulaires du gauchisme est que nous sommes tous égaux en capacité (à l'échelle des individus et des groupes) et que par conséquent, toute disparité de performance est le résultat d'une oppression ou d’une discrimination. S'attaquer à cette thèse égalitariste me semble donc être fondamental et indispensable.
C’est le tabou ultime, c’est ce qui a donné aux peuples européens le sentiment de culpabilité les ayant mené à accepter tous les discours antiracistes, et par conséquent le Grand Remplacement.
Le wokisme repose intégralement sur ce postulat, et bien qu’une bonne partie de la droite le comprenne pour toutes les questions liées au genre et au féminisme, cette même droite refuse bien souvent d’aborder la question biologique des différences entre populations.
Sur le sujet de l’identité, la droite antiraciste et assimilationniste (bien incarnée par des gens comme Charles Gaves) n’est donc qu’une gauche qui a du retard.
Comment voulez-vous répondre aux gauchistes si vous ne vous attaquez pas à leur postulat selon lequel tous les groupes sont égaux en capacités ? C’est tout simplement impossible.
Voilà pourquoi nous devons mettre en avant l’héréditarisme, et le défendre.